31 Juillet 2014

Le climat au XVIIe siècle

Après la période particulièrement clémente de la Renaissance, le climat s'est peu à peu dégradé pour devenir très rigoureux pendant la seconde moitié du XVIIe siècle. Cette période coïncide avec le minimum de Maunder qui se caractérise par une absence de taches solaires entre 1645 et 1710. Le déficit d'énergie correspondant évalué comme expliqué ci-dessus, est compatible avec la diminution de température observée ou reconstruite à l'aide de nombreux indicateurs tels que les séries dendrochronologiques et palynologiques. Néanmoins, une reconstruction plus précise que celles actuellement obtenues est nécessaire pour cette période où la variation climatique était importante et de façon concomitante avec un Soleil dans un état singulier et unique à l'échelle historique.

Comment Picard peut-il contribuer à la validation de la reconstruction historique de la luminosité solaire ?

Ayant établi la relation entre le diamètre photosphérique et l'activité solaire, et faisant l'hypothèse que la machine solaire n'est pas entièrement chaotique comme le montre la périodicité des cycles, connaissant le diamètre on peut alors déduire la luminosité solaire. Parmi les mesures de diamètre faites depuis le XVIIe siècle, les éclipses de soleil ont fourni des mesures précises car utilisant la Lune comme gabarit. Toutefois, la phase de l'éclipse dans le cycle du Saros doit être prise en compte. En particulier, l'éclipse de 1715 permettrait de valider la reconstitution de la luminosité à la sortie du minimum de Maunder.